L’utilisation alternative du scanner vésical

La gymnastique vésicale prescrite avant le retrait d’une sonde est une pratique inutile et nocive. Elle aurait dû faire l’objet d’une preuve scientifique établie depuis au moins une décennie, et pourtant il y a encore des médecins qui la prescrivent et des infirmières qui ne savent pas comment argumenter leur refus de mettre en œuvre une pratique nocive.

La « gymnastique vésicale » était autrefois considérée comme un rempart pour prévenir les risques de dysurie et de rétention urinaire aiguë après le retrait d’une sonde vésicale. Mais aujourd’hui, la technologie met à la disposition de l’infirmière le « bladder scanner », une échographie qui permet d’évaluer de manière non invasive le volume de la vessie en ml.

Quand utiliser un bladder Scanner ?

Le scanner vésical peut être utilisé comme :

  • Alternative à la sonde vésicale pour la mesure du volume urinaire ;
  • Évaluer la rétention urinaire aiguë dans la période post-opératoire ;
  • Évaluer le volume de la vessie chez les patients souffrant de rétention urinaire ;
  • Pour vérifier la vidange de la vessie après le retrait de la sonde.

À noter que plusieurs modèles de l’appareil existent sur le marché actuellement. Il y a par exemple le bladder scanner PadScan HD5 disponible en vente sur Diadice. Appelez le 01 30 53 88 90 pour obtenir plus de détails sur l’appareil ou pour le commander.

La gymnastique vésicale n’est pas nécessaire

La gymnastique vésicale est une pratique inutile et nocive qui repose sur un raisonnement démenti par la physiologie de la miction. Des recherches sur sa popularité ont montré qu’elle provient probablement d’une mauvaise traduction de l’anglais Bladder training (entraînement de la vessie). Le terme « bladder gymnastics » fait référence à des méthodes de rééducation de la miction qui n’ont rien à voir avec cette pratique, qui est à proscrire absolument.

La gymnastique vésicale est réalisée en fermant à intervalles réguliers l’écoulement de la sonde vésicale par la mise en place d’un bouchon ou par le clampage du système collecteur. L’objectif de cette pratique est de réhabituer la vessie à se remplir périodiquement afin de rétablir la continence lors du retrait de la sonde. Cette pratique a longtemps été remise en question pour plusieurs raisons :

  • La fermeture de la sonde plusieurs fois dans la journée (souvent avec le même bouchon) entraîne une stase de l’urine à l’intérieur de la vessie, ce qui peut augmenter l’incidence des infections urinaires ;
  • Le muscle détrusor de la vessie n’effectue aucune forme de « gymnastique » lorsque la sonde reste en place car la vidange de l’urine se fait par drainage et non par contraction du même muscle ;
  • La gymnastique vésicale n’assure pas la « correction » de l’incontinence.

Pour ces raisons, on peut dire que la vessie des patientes n’est pas affectée par la gymnastique vésicale.

Que faire lorsque la sonde est retirée ?

  • Retirer la sonde ;
  • Attendre que le patient ait envie d’uriner ;
  • Vérifier à l’aide du scanner vésical le volume de la vessie avec lequel le patient a envie d’uriner ;
  • Le patient urine ;
  • Évaluer avec le scanner vésical le résidu vésical après la miction. S’il est inférieur à 50 ml, la miction a été efficace, s’il est supérieur, alertez le médecin pour une évaluation urologique.